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Reconstituer des paysages ruraux traditionnels
Des projets classiques du FSP à la protection du climat
Protéger, préserver, entretenir: souvent ces verbes servent à décrire les projets que le Fonds Suisse pour le Paysage FSP encourage. Or son mandat légal parle de «reconstituer». Le présent Bulletin évoque la manière dont ce mandat était perçu lors de sa fondation en 1991 et quelle a été l’évolution de la pratique. Les exemples de projets soutenus font ressortir que la reconstitution de paysages ruraux traditionnels n’est pas juste tournée vers le passé. Elle fait appel aux techniques les plus modernes tout en contribuant à préparer l’avenir.
«On peut considérer comme processus de guérison le rétablissement des divers éléments marquants d’unpaysage rural traditionnel» écrit Caroline Beglinger, membre de la Commission du FSP, dans l’éditorial du Bulletin FSP. «Il s’agit de remettreces paysages dans leur état antérieur eten bonne santé afin qu’ils offrent un biotope propice à une flore et une faune diversifiée.»
En créant le FSP, on pensait en prioritéà reconstituer des vergers et des toits en tavillons. Murs de pierre sèche ou châtaigneraies devinrent parla suite des projets classiques de reconstitution. Un coup d’œil dans la banque de données des projets FSP – plus de 2800 contributions accordées – et on s’aperçoit que ces multiples reconstitutions vont du jardin baroque du château Stockalper à Brigue VS à la suppression de pylônes électriques dans les haut-marais de la Vallée de Joux VD et de l’Alp Flix GR.
Avec des panneaux solaires et ferveur pour le patrimoine
Tendanciellement, les projets donnant une priorité à la reconstitution sont concentrés sur le Plateau. Exemplerécent, le programme en faveur des marais du Witi près de Granges SO comprend des pompes à eau alimentées en électricité par des panneaux solaires. Il est aussi nécessaire de reconstituer dans l’arc alpinet dans le Jura des paysages ruraux traditionnels restés très proches de la nature. Le projet tentaculaire de la Bourgeoisie d’Avegno TI dans la Valle maggia inférieure montre comment le FSP soutient des collectivités locales porteuses de projets où des bénévoles passionnés s’engagent avec ferveur pour le patrimoine, la nature et le paysage.
Protéger les tourbières, c‘est protéger le climat
Soutenue par le FSP, la régénération du haut-marais de La Chaux-des-Breuleux dans le Jura bernois, tisse un lien entre passé et futur. D’une part, il remonte loin dans le temps, jusqu’au néolithique où les hommes se sédentarisèrent et commencèrent à façonner les premiers paysages ruraux. D’autre part, ce projet est en corrélation avec le changement climatique qui va à l’avenir modifier le paysage. Puits naturels de CO2, haut-marais et marécages sont devenus plus secs dans leJura surtout. Quel lien avec le climat? Si les marais s’assèchent, la tourbe se décompose en libérant du CO2 nocif. En contrecarrant ce phénomène, un projet tel que celui de La Chaux contribue à la protection du climat.
Engagement du FSP dans le Canton de Soleure
La Commission du FSP siège à Soleure et visite des projets soutenus dans le canton de Soleure
Engagement du FSP dans le canton de Soleure
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Les délimitations qui enrichissent le paysage rural
Les 19 et 2 octobre 2020 Lausanne accueillera le Congrès suisse du paysage, parallèlement aux festivités marquant les 20 ans de la Convention européenne du paysage. Le débat portera sur la nécessité de transcender ensemble les frontières et de promouvoir les paysages de qualité par-dessus les limites frontalières. Le dernier Bulletin FSP aborde cette thématique en la complétant par quelques aspects substantiels: les délimitations sont aussi des éléments caractéristiques du paysage rural traditionnel, elles contribuent à définir l’identité régionale et à enrichir la biodiversité.
Entité indépendante de l’administration fédérale, le Fonds suisse pour le paysage FSP a été créé en 1991 à l’occasion du 700e anniversaire de la Confédération afin de promouvoir les efforts bénévoles en faveur de la sauvegarde des paysages ruraux traditionnels. La même année, la première Conférence des ministres européens de l’environnement a souhaité développer des propositions en matière de sauvegarde et d’exploitation durable des diverses ressources paysagères. Résultat: en 2000, la Convention européenne du paysage a été portée sur les fonts baptismaux. Aujourd’hui 40 pays, dont la Suisse, se sont engagés à gérer avec respect leurs paysages.
Instrument exemplaire pour promouvoir la sauvegarde des paysages
Le FSP est un instrument en adéquation avec cette Convention. Il sera présent à Lausanne lors de la réunion des 40 états signataires pour commémorer les 20 ans de ce texte. Partenaire du Congrès suisse du paysage tenu parallèlement, le FSP participera aux manifestations dédiées au «Dialogue par-delà les frontières». Le Fonds a présenté des projets pour certains éléments du programme. La dernière édition de son bulletin – auquel on peut s’abonner gratuitement – aborde cette thématique frontalière, en tenant compte spécifiquement des délimitations marquant les paysages ruraux traditionnels.
Le paysage a besoin de bordures structurantes
Verena Diener, présidente du FSP, souligne dans son éditorial que «l’engagement en faveur du paysage doit se déployer par delà toutes les frontières possibles». Elle note toutefois que «le paysage a besoin lui aussi de limites» et que «l’année corona 2020 pose un défi, en impactant nos frontières intérieures et extérieures». Elle propose au FSP, instrument étatique d’encouragement soumis lui aussi à des limites juridiques et financières, d’empoigner cette thématique en concluant qu’il s’agit de «demeurer ouvert à ce qu’il adviendra».
Des délimitations traditionnelles telles que mur de pierre sèche, bocages piquetés de chênes et barrière en bois soulignent les contours de plusieurs paysages ruraux proches de la nature, champ d’activités classique du FSP. Comme le note l’éditorial de la présidente, ils contribuent à l’identité régionale et à la diversité biologique. Le Bulletin FSP n° 57 met en évidence trois projets soutenus revalorisant de manière exemplaire des délimitations traditionnelles:
- Pour protéger de précieux pâturages sur l’alpage de Mornera TI, un mur de pierres dressées avait été érigé. Témoin de l’histoire locale, il favorise en outre la biodiversité. Actuellement, ce mur est remis en état avec le soutien du FSP – dans le cadre d’un plus vaste projet de revalorisation du paysage rural traditionnel.
- Haies et allées d’arbres s’étendent parmi les vastes étendues de la campagne genevoise et forment des corridors verts autour de l’agglomération urbaine. Issu de modes anciens d’exploitation, ce bocage traditionnel est entretenu aujourd’hui avec le soutien du FSP, afin de maintenir en priorité des biotopes de valeur favorisant la biodiversité.
- Dans le Meiental UR des barrières en bois caractéristiques du lieu marquent les contours du paysage montagneux. Dans de nombreux endroits, elles ont été remplacées, éliminées ou abandonnés et sont tombées en ruine. Ces clôtures traditionnelles en lattes de bois sont maintenant rétablies dans leur fonction: délimiter et structurer les chemins dans un paysage rural d’une grande richesse.

La Convention européenne du paysage (CEP) et le FSP
(Extraits de l’article de fond du Bulletin FSP no 57, p. 11)
1991. Cette année-là, le Fonds suisse pour le paysage FSP a été porté sur les fonts baptismaux tandis que la première rencontre européenne des Ministres de l’Environnement posait les fondements de la Convention européenne du paysage (CEP). Vingt ans plus tard, dans son message au Parlement demandant de ratifier l’adhésion de la Suisse à la CEP, le Conseil fédéral rappelait ces deux étapes initiales. Il notait que le FSP était «un instrument efficace et exemplaire pour développer la gestion des paysages», qui pouvait «apporter une contribution à la mise en œuvre de la Convention». (…)
Tant le FSP que la CEP furent mis en œuvre afin de combler des lacunes parmi les outils légaux visant à protéger le paysage. En Suisse, les textes juridiques et instruments de planification furent ainsi complétés par le volet financier du FSP. (…)
Prenant part au Congrès des pouvoirs locaux et régionaux du Conseil de l’Europe (CPLRE), des experts suisses avaient participé à l’élaboration de la Convention du paysage. (…) La CEP avait été signée le 20 octobre 2000 lors d’une conférence du Conseil de l’Europe tenue à Florence à laquelle la Suisse participait. (…)
En Suisse, la Convention du paysage n’est entrée en vigueur qu’en 2013 après approbation par les parlementaires. Cependant, au niveau européen, la Suisse avait déjà contribué auparavant à sa mise en œuvre – notamment par deux spécialistes suisse du paysage étroitement liés au FSP : Enrico Bürgi (l’ex-chef de la division concernée à l’Office fédéral de l’environnement) et Andreas Stalder (l’ex-chef de section au même Office). Enrico Bürgi a fait partie de la Commission du FSP depuis sa création jusqu’en 2007 ; Andreas Stalder en est devenue membre début 2020. (…)
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De nombreux engagements en faveur des paysages forestiers
La dernière édition du bulletin FSP est consacré aux efforts consentis par le Fonds suisse pour le paysage au sein des forêts.
L’article de fond explique pourquoi le FSP soutient d’une part des projets qui tendent à repousser l’avancée des arbres – de fait pour préserver les paysages ruraux ouverts d’antan. L’auteur montre dans quelle intention le FSP soutient d’autre part des projets de revalorisation de la forêt – de fait pour rétablir et maintenir des modes d’exploitation traditionnels de la forêt. Ainsi, on revitalise des châtaigneraies et on entretient des pâturages boisés. Grâce au soutien du FSP, on réussit à créer des plus-values agricoles, écologiques et culturelles, en rétablissant des lisières ou en éclaircissant des forêts touffues pour apporter plus de lumière en constituant trouées ou clairières.
Un projet en cours dans la partie supérieure de la vallée de la rivière Töss montre que ce type d’interventions porte ses fruits et permet aux papillons de retrouver un biotope favorable. Dans le val Piumogna et dans le val Bedretto, des projets d’éclaircissement des forêts de mélèzes profitent tant au tourisme qu’à l’agriculture. Outre une présentation détaillé de ces projets situés dans l’Oberland zurichois et au Tessin, le Bulletin FSP n° 56 met en évidence une dizaine d’autres «projets Forêt» par de brefs textes illustrés. L’éditorial signé par Thomas Stirnimann, membre de la commission FSP, précise pourquoi de tels projets sont essentiels pour maintenir des paysages de qualité.
Cette édition mentionne en conclusion les nouvelles nominations au sein de la commission FSP, le second Congrès suisse du paysage ainsi que diverses publications abordant des thèmes chers au FSP. On peut se procurer gratuitement ce numéro de la revue, on peut également s’y abonner gratis. Il suffit d’envoyer un courriel muni de votre adresse à [email protected]!
Renouvellement de la Commission FSP
Communiqué de presse (29.11.2019)
Le Conseil fédéral a élu la commission FSP pour la période 2020 à 2023
La commission du Fonds suisse pour le paysager FSP, emmenée par sa présidente, l’ex-conseillère aux États zurichoise Verena Diener, entamera sa quatrième décennie d’existence dans une nouvelle composition: outre onze membres sortants, le Conseil fédéral a nommé pour la période de fonction 2020 -2023 deux nouveaux, Andreas Stalder (Berne) et Raphael Aeberhard (Ennetbaden AG) pour siéger au sein de la commission FSP.
Les deux nouveaux membres de la commission remplacent les sortants Marco Delucchi (Cugnasco TI) et Franz-Sepp Stulz (Tavel FR), qui ont participé depuis 2002 respectivement 2008, aux travaux de la commission FSP et contribué activement à son action en faveur des paysages naturels ruraux. Le Conseil fédéral a pris acte de leur départ et les a dûment remerciés pour leur collaboration compétente à la tête de l’organe directeur du FSP.
Parallèlement, il a confirmé dans leurs fonctions les onze membres de la commission qui se présentaient à nouveau, à savoir:
- Verena Diener, présidente du FSP, Winterthour ZH
- Hansjörg Hassler, vice-président du FSP, Donat GR
- Caroline Beglinger Fedorova, Choufaille BE
- Sophie Chanel, Lausanne VD
- Brigitte Decrausaz-Zufferey, Sion VS
- Victor Egger, Porrentruy JU
- Rachele Gadea-Martini, Maggia TI
- Edwin Huwyler, Wilen OW
- Regula Ott, Coire GR
- Joggi Rieder, Frauenfeld TG
- Thomas Stirnimann, Emmenbrücke LU
Deux spécialistes chevronnés nommés à la commission FSP
Les deux nouveaux membres de la commission FSP sont des experts reconnus ayant une vaste expérience personnelle:
- Le Bernois Andreas Stalder (né en 1954) est juriste et géographe. Il fera profiter la commission FSP des nombreuses années qu’il a passées au service de l’Office fédéral de l’environnement OFEV où il était, jusqu’en mars 2019, directeur suppléant de la division Espèces, écosystèmes, paysages. Depuis lors, il est consultant permanent de la Commission fédérale suisse pour la protection de la nature et du paysage (CFNP).
- L’Argovien architecte paysagiste Raphael Aeberhard (né en 1982) travaille comme responsable de projets Paysage et environnement pour un bureau privé d’architectes paysagistes. Il apporte à la commission FSP le point de vue de la jeune génération et sa vaste expérience pratique associée aux connaissances acquises durant ses études d’urbanisme et d’aménagement du territoire.
Bilan à l’orée de la quatrième décennie du FSP
En 2020, la commission FSP dans sa nouvelle composition pourra tirer un bilan et entamer une discussion stratégique afin d’aborder de manière adéquate la quatrième décennie de son activité; activité qui vient d’être une fois encore plébiscitée par le Parlement.
En mars 2019, les Chambres fédérales ont approuvé la prolongation des bases légales du FSP jusqu’en 2031, ainsi qu’une nouvelle dotation de 50 millions de francs. Ainsi, le FSP – fondé en 1991 à l’occasion des 700 ans de la Confédération en tant qu’instrument de la Confédération, indépendant de l’administration fédérale – pourra poursuivre son engagement pendant la prochaine décennie. Jusqu’aujourd’hui, il a pu soutenir plus de 2500 projets d’entretien, de revalorisation et de restauration de paysages ruraux traditionnels aux niveaux local ou régional dans toute la Suisse, pour un montant total de 150 millions de francs.
Engagement dans le canton Uri
La Commission du FSP a siègé à Altdorf et visité des projets soutenus dans le canton Uri
Engagement du FSP dans le canton Uri
Lire s.v.p. le texte en allemand.
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Rapport d'activité 2017/2018
Murs de pierre sèche, haies, vergers haute tige, voies historiques, biotopes, voici quelques éléments paysagers parmi tant d’autres que le FSP a soutenu depuis sa création en 1991 grâce à une enveloppe globale de 150 millions de francs. Le dernier rapport annuel présente en couleurs des projets encouragés dans l’ensemble de la Suisse. Des textes de la présidente de la commission FSP, Verena Diener et de quatre membres de cette commission mettent en perspective l’engagement du FSP.
Maintenir, améliorer ou rétablir la substance de paysages ruraux traditionnels a été, dès le début, la mission attribuée au FSP. Grâce à la prolongation ce printemps des bases légales de son activité par le Parlement fédéral, le fonds pourra maintenir son activité pour la décennie à venir.
Durant les deux ans passés en revue, le fonds a pu soutenir 219 projets pour une somme totale de 8,6 millions de francs.
Le rapport d’activité 2017/2018 – paru sous forme de Bulletin FSP n° 55 – présente divers projets déjà concrétisés. Outre l’article de fond signé Verena Diener, quatre contributions émanent de membres de la commission FSP: elles décrivent l’engagement du FSP dans diverses régions du pays. On passe ainsi des zones de montagne à l’arc alpin, puis au Jura pour terminer sur le Plateau suisse. D’autres exemples sont illustrés par des clichés d’endroits où le FSP a œuvré, couvrant ainsi pratiquement tous les cantons. Données statistiques, tableaux et graphiques parachèvent ce rapport qui se termine par les remerciements d’usage aux fondations privées, collectivités cantonales ou communales et aux personnes privées ayant fourni des moyens financiers supplémentaires.
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Précieux à nos yeux, fructueux pour la biodiversité
La construction des murs en pierres sèches a connu une véritable renaissance ces 25 dernières années. Cet artisanat traditionnel est désormais reconnu comme «patrimoine immatériel de l’humanité». En soutenant d’innombrables projets de murs en pierres sèches, le FSP a contribué à ce succès. Il reste néanmoins beaucoup à faire: s’il s’agit toujours de maintenir de beaux paysages ornés de ce type de murs, il faut parallèlement préserver la biodiversité.
Le 29 novembre 2018, le comité ad hoc de l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) a placé la construction des murs en pierres sèches sur la «liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité». Il a ainsi accepté la candidature conjointe de huit pays, dont la Suisse. Les travaux préparatoires ont été réalisés par l’Office fédéral de la culture en collaboration avec le FSP. Le dossier de candidature indiquait nommément un lieu emblématique de l’engagement du FSP: le paysage en terrasses de Visperterminen où 47 kilomètres de murs doivent être entretenus. C’est un site représentatif de l’impact sur le paysage de l’art de la construction en pierres sèches.
Un secteur soutenu de longue date par le FSP
Contribuer à maintenir des paysages ruraux traditionnels est la tâche essentielle à laquelle le Fonds suisse pour le paysage FSP s’est attelé dès sa création en 1991. La remise en état de murs en pierres sèches fait partie des projets couramment soutenus par le FSP. De nombreuses initiatives sont consacrées à diffuser le savoir-faire de la construction de ces structures particulières. Par exemple, dans la commune de montagne d’Illgau SZ, les paysans locaux ont réappris l’art à empiler les pierres des murs en pierres sèches. Ils ont été formés par la Fondation Actions Environnement, référence nationale en la matière. Aux côtés d’autres associations de muretiers en pierres sèches, cette fondation est le centre national de compétence avec lequel le FSP collabore étroitement.
Tenir compte de la valeur écologique
L’Office cantonal grison pour la nature et l’environnement a présenté une liste de mesures destinées à favoriser la faune et la flore lors des travaux de rénovation de ces murs. En effet, durant la phase de réfection, certains effets négatifs sur la faune et la flore peuvent être facilement évités. Truffés de cavités et de longues fissures, les murs en pierres sèches offrent des habitats favorables à des espèces rares de plantes et d’animaux. Comme ils sont souvent érigés dans des lieux exploités de manière extensive, voire inoccupés, les murs en pierres sèches forment de précieux biotopes de refuge pour insectes, reptiles, amphibiens, petits mammifères ou oiseaux thermophiles. Ils servent aussi de relais importants pour la connectivité écologique.
Un vaste projet de recherche sur l’Alp Flix GR a montré comment mieux tenir compte des fonctions écologiques lors de la remise en état de murs en pierres sèches. On peut par exemple prendre garde à ne pas perturber l’ourlet herbeux, c.-à-d. la bande végétale située au bas du mur, réutiliser les pierres couvertes de végétation dans la même position et à laisser en place les parties intactes des murs, ainsi que d’aménager des brèches et des nichoirs dans les murs rénovés. L’Association suisse pour la protection des oiseaux / Birdlife Suisse a publié, en collaboration avec le FSP, une fiche technique indiquant comment contribuer à protéger la huppe fasciée en prévoyant des sites propices à la nidification.
Plus d'informations à la construction de nichoirs et niches pour huppes fasciées
Trois exemples de projets soutenus extraordinaires
Lectrices et lecteurs trouveront dans la dernière livraison du Bulletin FSP – auquel on peut s’abonner gratuitement – textes et illustrations qui leur feront découvrir trois projets spéciaux, soutenus du FSP:
- A Cavaione dans le canton des Grisons va être revalorisé un paysage terrassé incomparable. La remise en état des murs en pierres sèches, cofinancée par le FSP, ne constitue qu’un aspect de ce vaste projet. En effet, l’ambition est de garantir une exploitation durable du territoire autour de Cavaione et de faciliter aux paysans les travaux des champs.
- Enchâssé dans un des paysages les plus spectaculaires des Alpes valaisannes, le Grand Saint-Bernard relie la vallée du Rhône au val d’Aoste. Au col, à proximité de l’hospice qui fêtera bien-tôt son millénaire, la «Promenade des Chanoines» suit le flanc de la montagne. Ce chemin est étayé par un imposant mur en pierres sèches. Il sert aussi à protéger la conduite qui alimente l’hospice en eau, élément vital à cette altitude.
- Dans les montagnes glaronnaises à l’alpage Baumgartenalp, perché sur un haut-plateau avec une vue à couper le souffle, se trouve un long ruban argenté scintillant le long de la crête: un mur de pierre sèche d’un kilomètre de long ayant défié les siècles.
Destination patrimoine
Destination patrimoine
Fruits mûrs et blés dorés. Volume 2
Battre la campagne: à travers 23 itinéraires, Patrimoine suisse invite avec sa nouvelle publication à découvrir la beauté et la diversité des paysages ruraux traditionnels. Apparus au fil des siècles, nombre d’entre eux sont un patrimoine culturel en profonde mutation. Beaucoup de projets présentés sont soutenus du FSP.
Pâturages, châtaigneraies, vignobles, carpières et cultures en terrasses racontent comment les générations dures à la tâche qui nous ont précédés ont utilisé l’espace et les ressources locales pour produire de la nourriture et assurer leur subsistance. L’interaction entre les spécificités naturelles et culturelles a été la source d’une grande diversité qui, en l’absence d’exploitation et d’entretien, tend à disparaître. La relation avec le paysage pose un grand nombre de questions. Avec ses propositions d’itinéraires, Patrimoine suisse invite à se forger sa propre idée.
Communiqué de presse en allemand
Photos: Patrimoine suisse, Pierre Marmy
Au pays des cerises ZG / Les granges de la campagne bâloise BL / Valle di Muggio TI
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Communiqué de presse du FSP (22.3.2019) :
Les Chambres fédérales ont approuvé la prolongation des bases légales du FSP jusqu’en 2031, ainsi qu’une nouvelle dotation de 50 millions de francs.
Le Fonds Suisse pour le Paysage FSP pourra poursuivre son engagement pour les paysages ruraux traditionnels
Le 22 mars 2019, le Conseil national et le Conseil des États ont résolument appuyé le renouvellement du Fonds Suisse pour le Paysage FSP. Le Parlement a ainsi balayé les objections du Conseil fédéral qui refusait la poursuite du FSP pour des raisons institutionnelles. Une dotation de 50 millions de francs a encore été octroyée au FSP pour cette nouvelle décennie (2021 à 2031).
Les nouvelles bases légales du FSP s’appliqueront jusqu’à mi 2031 (sans prolongation, le FSP aurait dû cesser ses activités de promotion en 2021). Le Conseil des États s’était déjà prononcé le 13 décembre 2018 sans opposition pour la poursuite du FSP et avait octroyé 50 millions de francs pour la période de 2021 à 2031. Le Conseil national s’est rallié à cette décision le 11 mars 2019, à une majorité très claire. Le vote final des deux Chambres réunies a scellé aujourd’hui (22 mars 2019) la poursuite du FSP par 43 voix contre 1 (au Conseil des États) et par 141 voix contre 47 (2 abstentions, Conseil national).
Ainsi, le FSP – fondé en 1991 à l’occasion des 700 ans de la Confédération en tant qu’instrument de la Confédération, indépendant de l’administration fédérale – pourra poursuivre son engagement pendant la prochaine décennie. Jusqu’aujourd’hui, il a pu soutenir plus de 2500 projets d’entretien, de revalorisation et de restauration de paysages ruraux traditionnels aux niveaux local ou régional dans toute la Suisse, pour un montant total de 150 millions de francs.
Verena Diener, présidente du FSP, y voit une mission et une obligation
La présidente du FSP, Verena Diener, est très soulagée par ce large consensus du Parlement suisse concernant la poursuite du FSP. Elle se réjouit aussi des « bonnes notes » que le FSP se voit attribuer pour les projets menés jusqu’ici, non seulement par le Parlement, mais aussi dans la prise de position du Conseil fédéral (qui s’opposait à la prolongation uniquement pour des raisons institutionnelles). «L’estime exprimée à plusieurs reprises pour le travail du FSP est pour nous une mission : continuer à trouver et à promouvoir des réponses modernes pour mettre en valeur la précieuse ressource qu’est le paysage. » La présidente du FSP est particulièrement reconnaissante envers la Commission de l’environnement du Conseil des États (CEATE-CE) qui n’a pas hésité à reprendre la proposition de son membre Werner Luginbühl et qui a ouvert la voie à une prolongation du FSP par sa décision unanime.
Informations et communiqués de presse précédents :
C'est la joie : Le Conseil national approuve la prolongation du FSP le 11 mars!
Article de l'agence de presse ATS:
Suivant le Conseil des Etats, le Conseil national a approuvé par 133 voix contre 40 une prolongation de dix ans du Fonds suisse pour le paysage (FSP). La Confédération versera sera à nouveau 50 millions de francs.
Le 11 mars 2019, le Conseil national doit encore se prononcer
La commission du Conseil national se prononce clairement pour la prolongation du Fonds suisse pour le paysage FSP
Après le Conseil des Etats, la commission du Conseil national se prononce elle aussi en faveur de la prolongation du Fonds Suisse pour le Paysage jusqu’en 2031 et sa dotation de 50 millions de francs. Le dernier mot reviendra au Conseil national, à la session de printemps, le 11 mars 2019.
Par 18 voix contre 7, la commission de l'environnement, de l'aménagement du territoire et de l'énergie du Conseil national (CEATE-N) a approuvé le projet de loi visant à proroger de dix ans le Fonds suisse pour le paysage (FSP). La CEATE-N a donc suivi le Conseil des Etats, qui s’était prononcé à l’unanimité (avec seulement une abstention) le 13 decembre 2018 pour une prolongation du Fonds de dix ans et une nouvelle dotation de 50 millions de francs.
Le Conseil des Etats veut prolonger le Fonds suisse pour le paysage FSP
Le Fonds suisse pour le paysage (FSP) devrait être prolongé de dix ans. Le Conseil des Etats a adopté le 13 décembre 2018 à l'unanimité (avec une seule abstention) ce projet contre l'avis du Conseil fédéral. Le Fonds sera à nouveau doté de 50 millions de francs.
Le FSP a été créé par le Parlement en 1991 à l’occasion du 700e anniversaire de la Confédération. Mis sur pied initialement pour une période de dix ans, il a été reconduit jusqu'en 2011, puis 2021. Convaincus du bilan très positif de ce fonds, les sénateurs soutiennent un nouveau prolongement pour la période 2021-2031.
Le fonds soutient des projets de sauvegarde et de gestion de paysages ruraux traditionnels en Suisse. Ces projets sont cofinancés par les cantons, les communes ainsi que des tiers. Selon le rapporteur de la commission unanime, Werner Luginbühl (PBD/BE), les cantons se sont prononcés prèsque unanimement en faveur du maintien du FSP et d'une dotation suffisante en fonds.
Mais le gouvernement voulait y mettre un terme pour des raisons institutionnelles. Selon lui, le fonds ne doit plus être alimenté par la Confédération. Lors de sa création, le Parlement ne prévoyait d'ailleurs qu'une unique contribution fédérale. On pourrait à la rigueur prévoir un financement dégressif, selon la conseillère fédérale Doris Leuthard. En vain. (ATS)
Déroulement et vidéo du débat au Conseil des Etats (13.12.2018)
La commission du Conseil des États confirme à l’unanimité son soutien au prolongement du FSP
La Commission de l'environnement, de l'aménagement du territoire et de l'énergie du Conseil des États (CEATE-E) confirme à l'unanimité son souhait de prolonger de dix ans le financement du Fonds suisse pour le paysage, malgré l'opposition du Conseil fédéral (voir le communiqué de presse du 7.11.2018, plus bas).
Communiqué de presse du Conseil fédéral du 7.11.2018:
FSP : le Conseil fédéral ne veut pas poursuivre le soutien financier
Le Conseil fédéral a exprimé un avis négatif au sujet du renouvellement du FSP pour une durée de dix ans.
Lors de sa séance du 7 novembre 2018, le Conseil fédéral a rejeté l’initiative parlementaire présentée par la Commission de l’environnement, de l’aménagement du territoire et de l’énergie du Conseil des Etats (CEATE-E) visant à renouveler le Fonds suisse pour le paysage (FSP) en le réalimentant de 50 millions de francs pour la période de 2021 à 2031. Le Conseil fédéral est d’avis que, pour des raisons institutionnelles, le fonds ne doit désormais plus être alimenté par la Confédération. Lors de la création de ce dernier, le Parlement ne prévoyait lui aussi en effet qu’une unique contribution fédérale. En outre, les fonds spéciaux entraînent la constitution de budgets parallèles au budget ordinaire de la Confédération, accroissant d’autant la complexité des comptes fédéraux, au détriment de la transparence de ceux-ci.
Communiqué de presse des services du Parlement suisse du 14.8.2018:
Pour une prolongation de dix ans du FSP
La Commission de l’environnement, de l’aménagement du territoire et de l’énergie du Conseil des Etats (CEATE-E) a élaboré les bases légales nécessaires à la prolongation du Fonds Suisse pour le Paysage jusqu’en 2031. Elle salue le travail accompli par le Fonds depuis 1991 pour soutenir la diversité et les particularités des paysages suisses.
La commission a adopté, à l’unanimité, un rapport et un projet d’acte visant à assurer le financement du Fonds Suisse pour le Paysage (FSP) pendant dix années supplémentaires. Tenant à ce que le FSP puisse poursuivre ses travaux, elle avait déposé, en début d’année, une initiative (18.401) dans laquelle elle demande de proroger jusqu’en 2031 la base légale sur laquelle repose l’existence de cet outil d’encouragement indépendant de l’administration. L’initiative prévoit en outre d’allouer au FSP une contribution fédérale de 50 millions de francs pour cette nouvelle période.
Créé par le Parlement en 1991 à l’occasion du 700e anniversaire de la Confédération et mis sur pied initialement pour une période de dix ans, le FSP a été reconduit deux fois, respectivement jusqu’en 2011 et 2021. La commission estime que les activités menées à ce jour par le FSP présentent un bilan très positif. Ce dernier a en effet fourni un soutien précieux à des projets de sauvegarde et de gestion de paysages ruraux traditionnels réalisés dans l’ensemble du pays. Ces projets sont cofinancés par les cantons, les communes ainsi que des tiers. Les aides financières accordées par le Fonds ont ainsi souvent un effet démultiplicateur apportent une plus-value écologique et économique aux paysages suisses. Le Conseil des Etats devrait se prononcer sur la prolongation du FSP à la session d’hiver.
La commission a siégé le 13 août 2018 à Berne, sous la présidence du conseiller aux Etats Roland Eberle (UDC/TG) et, pour partie, en présence de la conseillère fédérale Doris Leuthard.
Le rapport de la Commission du Conseil des Etats et l'ébauche de décision ont été publiés. Ils sont disponibles sur la page web du Parlement en allemand, français et italien.
Communiqué de presse des services du Parlement suisse du 10.4.2018 :
La Commission du Conseil national soutient la prolongation du FSP
Le financement du Fonds suisse pour le paysage doit être prolongé de dix ans.
La Commission de l’environnement, de l’aménagement du territoire et de l’énergie du Conseil national (CEATE-N) a examiné l’initiative de sa commission homologue (18.401) demandant que le financement du Fonds suisse pour le paysage (FSP), créé en 1991 à l’occasion du 700e anniversaire de la Confédération, soit prolongé d’une nouvelle période de 10 ans. Elle constate que le FSP a soutenu plus de 2500 projets locaux et régionaux qui revalorisent nos paysages ruraux traditionnels dans un contexte d’urbanisation croissante. Elle relève que cet instrument indépendant fournit un travail de qualité, efficace et sans excès bureaucratique et que les enjeux sont non seulement culturels et émotionnels, mais aussi économiques et environnementaux. Elle estime qu’il est important que les cantons et les communes s’investissent également dans ces projets et que les modalités du financement soient soigneusement étudiées. La commission propose de donner suite à cette initiative par 18 voix contre 7.
La commission a siégé le 10 avril 2018 à Berne, sous la présidence du conseiller national Roger Nordmann (PS, VD).
Communiqué de presse des services du Parlement suisse du 12.1.2018 :
La Commission du Conseil des Etats veut prolonger le FSP une nouvelle fois
La Commission de l’environnement, de l’aménagement du territoire et de l’énergie du Conseil des Etats (CEATE-E) estime que l’action menée à ce jour par le Fonds suisse pour le paysage (FSP) présente un bilan très positif. Elle a donc décidé d’élaborer une initiative parlementaire dans le but de prolonger le financement de ce fonds de 2021 à 2031 et de lui allouer pour cette période une contribution fédérale de 50 millions de francs.
La commission a décidé de déposer une initiative destinée à reconduire à nouveau pour dix ans, soit de 2021 à 2031, le Fonds suisse pour le paysage (FSP), que la Confédération dotera une nouvelle fois de 50 millions de francs. Rappelons que le FSP a été créé en 1991 à l’occasion du 700e anniversaire de la Confédération, en réponse à une initiative parlementaire déposée par les Bureaux des deux conseils. Conçu comme un outil indépendant de l'administration fédérale, il a permis d’apporter un soutien financier à des projets de sauvegarde et de gestion de paysages ruraux traditionnels réalisés dans l’ensemble du pays. Après avoir été lancé pour une période de dix ans, il a été reconduit deux fois, respectivement jusqu’en 2011 et 2021. La CEATE-E a de nouveau tiré un bilan très positif des activités du FSP, ce qui l’amène à élaborer une initiative de commission visant à prolonger une nouvelle fois son existence.
La commission a siégé le 12 janvier 2018 à Berne, sous la présidence du conseiller aux États Roland Eberle (UDC/TG).
Informations complémentaires:
Un instrument utile aux paysages et aux communes
Plusieurs centaines de projets communaux ont été soutenus par le Fonds Suisse pour le Paysage FSP. Afin que cet engagement en faveur des paysages proches de la nature perdure, le FSP compte sur le Parlement fédéral.
Cliquez ici pour lire l'article qui a été publié dans le dernier numéro de Commune suisse, du Journal de l'Association des Communes Suisses (ACS).
Le Fonds Suisse pour le Paysage FSP doit continuer à agir
Afin de promouvoir la sauvegarde des paysages ruraux traditionnels, le Parlement a créé le FSP, à savoir le Fonds suisse pour le paysage en 1991, année du jubilé de la Confédération. Les bases légales justifiant son existence arrivent à échéance en été 2021. La commission de l’environnement du Conseil des États a décidé de proposer une initiative afin que cet instrument indépendant de l’administration perdure - une démarche encourageante en cette année du patrimoine.
Cliquez ici pour retrouver l'article entier, publié dans le dernier numéro de N+L Inside, d'une publication de la Conférence des délégués à la protection de la nature et du paysage (CDNP).
Bons résultats pour le Fonds Suisse pour le Paysage
Un sondage parmi des porteurs de projets effectué par le Fonds Suisse pour le Paysage donne une image positive du succès des projets soutenus entre 2001 et 2010. En hiver, le Parlement se prononcera sur la prolongation du FSP.
Pour lire l'article complet en allemand, vous pouvez cliquer ici.
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Le FSP – un modèle unique ayant de nombreuses particularités
À la quasi-unanimité, le Conseil des États a approuvé le maintien du Fonds suisse pour le paysage. Pour autant que le Conseil national fasse de même en 2019, la FSP pourra poursuivre ses activités en faveur des paysages ruraux traditionnels jusqu’en 2031. Le dernier numéro de sa revue expose les particularités de «cet instrument d’encouragement unique en son genre». Dans l’éditorial du Bulletin FSP n° 53, la présidente du FSP, Verena Diener, souligne son rôle de facilitateur: «Le FSP agit de manière multidimensionnelle». Trois projets illustrant divers types de soutien sont présentés, le premier en Romandie, le second au Tessin et le troisième en Haut Valais.
Porte-parole de la commission préparatoire présentant le projet de prolongation du FSP, le conseiller aux États bernois Werner Luginbühl a parlé d’un «instrument d’encouragement unique en son genre». Il défendait l’extension du mandat du FSP au-delà de la date-butoir actuellement fixée à l’été 2021. «Contrairement à d’autres instruments qui visent l’ensemble du territoire suisse et agissent en approche «descendante», du sommet à la base, le FSP ne prend en considération que les demandes et les efforts de bénévoles venus de la base. Il soutient de façon peu bureaucratique citoyennes et citoyens, organisations et collectivités publiques qui entendent apporter une plus-value paysagère.»
Une méthode «ascendante» d’une rare efficacité
La singularité du FSP et ses caractéristiques sont détaillées dans l’article de fonds du dernier Bulletin FSP ainsi que dans ceux qui décrivent trois projets exemplaires. L’originalité de sa démarche «ascendante», qui ne prend en considération que les demandes venues de la base, et son rôle de facilitateur multidimensionnel, y sont décortiqués: le FSP offre des solutions, de l’argent, un savoir-faire et des informations en faveur des paysages ruraux traditionnels. Contrairement aux fondations privées et aux organisations de protection de la nature et du patrimoine, il ne peut toutefois pas s’engager selon son bon vouloir – il est politiquement et juridiquement neutre et doit focaliser ses activités d’encouragement sur des domaines légalement définis.
Depuis sa création à l’occasion du 700e anniversaire de la Confédération, le FSP a reçu plus de 4000 demandes de soutien financier – seules quelques 2600 contributions ont pu être accordées. Les projets retenus ont bénéficié globalement de 149,2 mio CHF. Il est possible de contester le refus d’une contribution auprès du Tribunal administratif fédéral. A ce jour, aucun recours n’a été accepté. En se fondant sur les résultats d’une enquête auprès des acteurs ayant obtenu un soutien – étude d’impact des activités du FSP publiée cette année – la commission préparatoire du Conseil des États a conclu que le FSP «fournit un travail de qualité efficace et sans excès bureaucratique» et peut ainsi en comparaison avec d’autres organisations financées par des dons «être considéré comme particulièrement efficace».
Trois cas exemplaires d’un mode d’action spécifique
Lectrices et lecteurs trouveront dans la dernière livraison du Bulletin FSP – auquel on peut s’abonner gratuitement – textes et illustrations qui leur feront découvrir trois projets typiques de la manière d’agir du FSP:
- Dans les montagnes tessinoises, la Valle Sascòla a bénéficié d’une part de contributions financières du FSP pour un projet de revalorisation agricole et paysagère; d’autre part, par son engagement, le FSP a «suscité l’enthousiasme» et cet engouement a motivé des fondations privées (en particulier : Ernst Göhner Stiftung et Sophie und Karl Binding Stiftung) à soutenir également le projet, permettant ainsi son extension.
- En Suisse romande, le FSP a fidèlement suivi un projet de sauvegarde et de maintien de la culture des châtaignes malgré de nombreux retards dus à des maladies et des parasites. Grâce à cette persévérance, les difficultés ont pu être surmontées et on peut désormais voir, à St-Gingolph au bout du lac Léman par exemple, de jeunes châtaigneraies prendre leur essor.
- Dans la commune de Naters VS, le FSP a réussi à faire classer l’ancien chemin de montagne reliant la plaine à Blatten comme voie historique d’importance nationale, ce qui a permis d’obtenir des subventions de la Confédération pour sa sauvegarde. Auparavant, le FSP avait déjà soutenu plusieurs autres projets en faveur du paysage rural du Natischerberg. Voilà pourquoi Franz Ruppen, conseiller communal de Naters et conseiller national UDC a reconnu l’originalité du FSP: «Ce Fonds est un instrument d’encouragement unique qui appuie nos initiatives locales en faveur de l’entretien du paysage et soutient notre engagement».
Engagement du FSP dans le canton de Neuchâtel
La Commission du FSP a siègé à Montézillon et visité des projets soutenus dans le canton de Neuchâtel
Le FSP s’engage pour des paysages neuchâtelois
Depuis sa création en l’honneur du 700ème anniversaire de la Confédération, le Fonds Suisse pour le Paysage FSP a pu soutenir plus de 35 projets locaux et régionaux d’entretien et de revalorisation de paysages ruraux traditionnels dans le canton de Neuchâtel, pour un montant global de plus de 2,1 millions de francs. Son instance dirigeante, la Commission du FSP, a saisi l’occasion de sa séance à Montézillon (du 24 au 26 septembre 2018) pour visiter des projets dans le Val-de-Ruz et en ville de Neuchâtel.
Le Fonds Suisse pour le Paysage FSP a été créé en 1991 par le Parlement à l’occasion des 700 ans de la Confédération, avec pour mission de promouvoir des projets de préservation et de revalorisation de paysages ruraux traditionnels proches de l’état naturel. La Commission du FSP – composée de 13 membres et présidée par Verena Diener, ancienne conseillère aux États – décide de l’octroi des contributions. Elle se réunit une fois par année en dehors de Berne afin de garder le contact avec les représentants des autorités et des organismes responsables de projets ainsi que pour visiter des projets soutenus.
Engagement riche sur le plan cantonal et national
Cette année, ca a été au tour du canton de Neuchâtel. En dehors de ses séances de travail à Montézillon, la Commission du FSP a visité des projets soutenus dans le Val-de-Ruz et en ville de Neuchâtel. Globalement, le FSP a déjà pu promouvoir dans ce canton plus de 35 projets pour un montant total de 2,1 millions de francs – y compris quatre projets que le Parc Chasseral (qui comprend 18 communes bernoises et 3 communes neuchâteloises) réalise dans le canton de Neuchâtel, plus précisément dans le Val-de-Ruz (voir projets ci-dessous).
Depuis sa fondation, le FSP a déjà mis à disposition, dans toutes les régions de Suisse, un montant total de 147,8 millions de francs pour la réalisation de 2 600 projets. Comme le FSP ne finance généralement que les coûts initiaux ou résiduels, ses contributions ont pu engendrer des investissements triples ou quadruples, donc de l’ordre d’un demi-milliard de francs, au profit des paysages ruraux traditionnels.
Le Parlement décidera prochainement de l’avenir du FSP
Afin que le FSP puisse poursuivre son engagement au cours des dix ans à venir, une décision du Parlement fédéral devra être prise dans ce sens. Les bases légales du FSP touchent en effet à leur fin mi-2021, tout comme les fonds octroyés. Heureusement, la Commission de l’environnement, de l’aménagement du territoire et de l’énergie (CEATE) du Conseil des États a élaboré cette année les bases légales nécessaires à la prolongation du FSP jusqu’en 2031. La prochaine étape consistera en la prise de position du Conseil fédéral. Ensuite, le Conseil des États et le Conseil national décideront définitivement si le FSP est prolongé ou pas.
La Commission du FSP espère vivement que les Chambres fédérales apporteront leur soutien à la prolongation du FSP. Pour que les deux Chambres fédérales se montrent favorables à la poursuite de l’activité du FSP, ce dernier a besoin d’un large soutien politique. Par le passé, le Parlement a déjà accepté la poursuite du FSP à deux reprises, en 1998/99 et en 2009/10.
Communiqué de presse du 24.9.2018
Canalalpha a publié un reportage sur la visite de la Commission du FSP dans le canton Neuchâtel, en se focussant sur le projet "Nature en ville".
Des autres médias ont aussi écrit sur l'engagement du FSP en faveur des paysages neuchâtelois, p. ex. ArcInfo, RTN, La Liberté, Bluewin.ch, RFJ, Swissinfo.ch, AGIR - Agence d'information agricole romande.
Projets soutenus dans le Val-de-Ruz
Mise en réseau de terrains proches de l’état naturel, revitalisation d’allées historiques, valorisation des franges urbaines et restauration de murs de pierres sèches
Depuis 20 ans, le Fonds Suisse pour le Paysage FSP soutient divers projets d’entretien et de mise en valeur du paysage culturel du Val-de-Ruz.
Cet engagement a débuté en 1998 avec une première contribution du FSP au projet de réseau écologique du Val-de-Ruz, qui a alors mis en œuvre de manière exemplaire les toutes nouvelles prescriptions fédérales en matière de paiements directs écologiques. L’objectif était de créer un corridor biologique sous forme de réseau dense de surfaces proches de l’état naturel. En raison du caractère pilote de ce projet pionnier en Suisse romande, la Commission du FSP a accordé deux nouvelles contributions pour les années jusqu’en 2007 pour le conseil aux agriculteurs, l’information et le contrôle des résultats – donc pour des mesures particulières qui ne pouvaient pas être financées par les contributions fédérales et cantonales. Entre 2006 et 2009, le FSP a aussi soutenu un projet partiel d’entretien et de replantation de haies. Au total, le FSP a engagé plus de 100 000 francs pour le projet de réseau dans le Val-de-Ruz.
Dans le cadre de la campagne en faveur des allées, par laquelle le FSP a soutenu entre 2006 et 2009 la plantation de plus de 15 000 arbres dans le paysage de 200 communes, le FSP a aussi soutenu un projet dans le Val-de-Ruz : ici, les allées de poiriers caractérisent le paysage depuis plus de 100 ans. Une étude de la Fondation suisse pour la protection et l’aménagement du paysage (FP) a qualifié cette vallée neuchâteloise de paysage d’allées modèle. C’est pourquoi le FSP a organisé en 2008, en collaboration avec cette fondation, une conférence spécialisée sur le site d’Evologia à Cernier, au cœur du Val-de-Ruz. À différents endroits de la vallée, de jeunes arbres ont été plantés pour renouveler et compléter des allées souvent décimées ; le FSP a versé une contribution de 52 500 francs pour ce projet.
Aujourd’hui, le FSP soutient un projet dans le Val-de-Ruz pour la valorisation des abords des villages. Il s’agit d’un des cinq projets pilotes liés à cette thématique que le FSP soutient afin de valoriser les paysages culturels proches des villages. Le FSP s’est engagé à verser un total de 110 000 francs pour le projet « Frange urbaine » de la commune de Val de Ruz : pour la plantation d’allées d’arbres, d’arbres fruitiers haute-tige et de haies ainsi que pour la rénovation de murs de pierres sèches. Le projet est coordonné par le Parc naturel régional Chasseral.
Le FSP bénéficie depuis 2005 d’une collaboration intense avec le Parc naturel régional Chasseral, qui s’étend sur des territoires neuchâtelois et bernois. Il a déjà versé, ou au moins s’est engagé à verser, 13 contributions d’un montant total d’un million de francs. Sur cette somme, environ 420 000 francs sont destinés au Val-de-Ruz : concrètement, ils contribueront essentiellement à la restauration de murs de pierres sèches sur le « Chemin des pionniers » près de la Vue des Alpes.
Projets soutenus en ville de Neuchâtel
Beaucoup de « nature en ville » à Neuchâtel, également le long d’un « parcours découverte » sur les rives du lac
Pendant près de vingt ans, le Fonds Suisse pour le Paysage FSP a soutenu le programme « Nature en ville » de la Ville de Neuchâtel.
La Commission du FSP (présidée à l’époque par le parlementaire saint-gallois Eugen David) a accordé une première contribution en 1997 pour l’élaboration et la priorisation de mesures de protection, gestion et revitalisation de sites et objets naturels mises en œuvre au travers d’une « conception directrice nature » dans le cadre du plan directeur communal de 1994. La Commission du FSP a ensuite accordé deux autres soutiens importants, en 1999 et en 2005 (alors sous la présidence de l’ancien conseiller national biennois Marc F. Suter), pour la réalisation de mesures concrètes. Au total, le FSP aura versé près de 370 000 francs entre 1997 et 2014 pour le programme « Nature en ville ».
Dans une première phase de mise en œuvre, le FSP a contribué à la réalisation de pas moins de 48 actions réparties sur l’ensemble du territoire communal jusqu’à fin 2004. Parmi ces actions, on comptait notamment : plantation et revitalisation de haies (parfois avec des écoliers), restauration de murs de pierres sèches, création d’un étang, valorisation de lisières forestières, entretien extensif de bosquets, végétalisation de giratoires et carrefours, valorisation d’espaces à usage public (parcs, cimetière), pose de nichoirs dans des parcs et sur des bâtiments publics, aménagement d’une place de jeu naturelle, élaboration de deux brochures-conseils (murs en pierre, revêtement perméable) ainsi que de deux guides d’information et sensibilisation avec propositions d’excursions (Neuchâtel, cité des oiseaux, cité des arbres).
La deuxième phase du programme « Nature en ville », avec 17 actions concrètes, se concentrait sur un tronçon des rives, à l’est de la ville, ainsi que sur deux actions en faveur de la faune qui touchaient l'ensemble de la ville. Entre le Nid-du-Crô et Monruz, un « parcours découverte » d’un kilomètre et demi a été créé avec des éléments ludiques et des panneaux d’information. Situé dans une zone de détente et visité par les écoles, le parcours jalonne les diverses valorisations écologiques telles que les haies et leurs lisières, la promotion de surfaces rudérales, la plantation d'arbres indigènes et l’entretien extensif des surfaces. Un troisième guide d’information et sensibilisation a été rédigé (Neuchâtel, cité de l’eau) ainsi qu'une brochure-conseils pour la végétalisation des façades et des murs.
La Commission du FSP (présidée depuis 2017 par l’ancienne conseillère aux États zurichoise Verena Diener) profite de sa réunion d’automne 2018 dans le canton de Neuchâtel pour s’informer des résultats du projet « Nature en ville », arrivé à son terme en ce qui concerne le FSP. Elle constatera à cette occasion comment la Ville de Neuchâtel poursuit ses efforts dans le domaine de l’écologie urbaine et de la promotion de la biodiversité. Cette visite se fait dans le contexte de l’obligation de la Commission du FSP d’attribuer des contributions de façon plus restrictive ces dernières années en raison des moyens limités du Fonds : pour le moment, le FSP ne peut en règle générale plus soutenir de projets dans les zones bâties (ce qui concerne au moins une partie des mesures soutenues dans le cadre de « Nature en ville »).
Projets soutenus en ville de Neuchâtel
Verger conservatoire de Pierre-à-Bot (Neuchâtel) et autres engagements de Rétropomme à travers la Suisse romande
Le verger conservatoire de Pierre-à-Bot, situé dans une zone de détente de la ville de Neuchâtel, est l’une des cinq collections variétales que l’association Rétropomme entretient en Suisse romande pour la préservation d’anciennes variétés de pommes, de poires, de pruneaux et de cerises. En 1997, le FSP a octroyé une première contribution pour l’entretien et le rajeunissement de ce verger et de trois autres vergers conservatoires gérés par Rétropomme. Le FSP a versé une nouvelle contribution en 1999 pour l’extension du verger conservatoire de Pierre-à-Bot. Aujourd’hui, on y trouve plus de 600 variétes (60 variétés locales neuchâteloises et 550 autres variétés fruitières romandes).
L’association Rétropomme, fondée en 1987 à Neuchâtel, a documenté ses collections variétales dans le cadre du Plan d’action national pour la conservation et l’utilisation durable des ressources phytogénétiques pour l’alimentation et l’agriculture (PAN-RPGAA). En 2010, Rétropomme a lancé le programme « SOS vergers » afin de promouvoir les variétés menacées élevées depuis plusieurs décennies dans les vergers conservatoires en plantant davantage de jeunes arbres de ces variétés anciennes.
Depuis lors, le FSP a participé à son financement par trois contributions importantes dont le montant total s’élève à 438 300 francs. Jusqu’à 2015, au cours des deux premières phases du projet, des vergers conservatoires d’une conception exemplaire représentant plus de 1300 jeunes arbres ont pu être plantés dans toute la Suisse romande. Les objectifs de la troisième phase actuellement en cours sont de planter 500 à 600 nouveaux arbres par an, prodiguer les conseils y afférents et entretenir ces arbres d’année en année. Les jeunes arbres seront plantés par des agriculteurs, d’autres propriétaires fonciers privés et des communes. Rétropomme entretient de bonnes relations et collabore avec ProSpecieRara et le programme « Vergers + », par lequel le FSP soutient la conservation de vergers dans le canton du Jura et le Jura bernois.
Concours bandes fleuries
Communiqué de presse de l’Union suisse des paysans du 20.09.18
Les plus belles bandes fleuries du pays ont été choisies
Elles ont coloré les champs suisses pendant l’été et servi d’habitats pour de nombreux insectes, pollinisateurs et autres auxiliaires: les bandes fleuries. Aujourd’hui, les plus belles d’entre elles ont été récompensées sur l’exploitation de la famille Ramseyer à Schüpfen.
Au cours de l’année écoulée, les agricultrices et agriculteurs ont eu la possibilité d’aménager une bande fleurie dans le cadre du concours des plus bandes fleuries de Suisse. Depuis 2015, les mélanges de semences développés par Agroscope, HAFL et FiBL sont reconnus comme surfaces de promotion de la biodiversité (SPB) et bénéficient des paiements directs correspondants. Parmi les quatre catégories du concours, on trouve les bandes fleuries qui ciblent spécifiquement les pollinisateurs et celles qui ciblent plutôt les auxiliaires (en particulier pour la culture de céréales, de pommes de terre et de légumes). Les mélanges qui visent à favoriser les auxiliaires permettent le contrôle biologique des ravageurs, et ainsi un apport réduit en produits phytosanitaires. Quant aux mélanges favorisant les pollinisateurs, ils offrent une source de nourriture et de nectar pendant la période creuse de l’été.
Le concours avait pour objectif de motiver les agriculteurs à aménager une bande fleurie sur leur exploitation. Celui-ci a pu être mis sur pied grâce au soutien généreux du sponsor principal Fond suisse pour le paysage (FSP), mais aussi grâce à Bio Suisse, Coop, Fondation sur la croix, Office fédéral de l’agriculture, Otto Hauenstein Samen AG, Samen STEFFEN AG, UFA semences, UMS, USP et USPPT.
Victor Egger, membre de la Commission du FSP, a assisté à la remise des prix, en tant que représentant du Fonds.
Articles des médias: Lid.ch ou Schweizer Bauer.

Une bande fleurie pour les pollinisateurs (Photo: Katja Jacot-Ammann/Agroscope)

Une bande fleurie pour les auxiliaires (Photo: Katja Jacot-Ammann/Agroscope)
Landschaftskongress 2018 - Congres sur le paysage 2018 - Congresso sul paesaggio 2018
Présence du FSP au premier Congrès suisse sur le paysage
À quoi ressemblera la Suisse de demain? Quels paysages souhaitons-nous et quelle valeur ont-ils pour nous? Quels sont les principaux acteurs de l’évolution du paysage?
Le premier congrès suisse sur le paysage du forum paysage a eu lieu le 23 et 24 août à Lucerne; des représentantes et des représentants de la politique et de la pratique, de la recherche et de l’enseignement, ont participés pour échanger autour de multiples problématiques relatives à notre espace vital. L’objectif du congrès était de révéler des valeurs et des qualités communes, mais également des fractures et des controverses en vue d’un débat fructueux sur l’évolution du paysage.

Le FSP a présenté lors de ce Congrès suisse sur le paysage 2018 son activité en faveur des paysages ruraux traditionnels: d’une part sur la «place du marché»; et d’autre part en organisant une excursion en Suisse centrale dans une zone où il soutient, depuis des années, la mise en valeur des châtaigneraies dans le cadre d’un projet collaboratif.
Pour la «place du marché», le FSP avait préparé un poster mettant en valeur «des lueurs d‘espoir pour les paysages ruraux traditionnels menacés». Composé d’images de quatre régions du pays, ce poster reflète les initiatives prises par des porteurs de projets soutenus par le FSP en vue de maintenir et valoriser «le patrimoine paysager» - engagements exemplaires qui méritent tout particulièrement d’être mis en avant dans le cadre de Patrimoine2018.
- Museo etnografico della Valle di Muggio TI: le paysage est le musée! - Article du bulletin 30 (août 2008)
- Projet paysage rural de Domleschg GR - Article du bulletin 48 (mai 2016)
- Paysage La Frontière VD - Article du bulletin 43 (décembre 2013)
- Pro Riet Vallée du Rhin SG - Article du bulletin 35 (septembre 2010)
L’excursion du FSP faisait partie des animations les plus courues: c’est celle qui avait attiré le plus grand nombre de promeneurs parmi les 15 randonnées offertes. Vous trouverez des données plus détaillées sur la visite de la châtaigneraie de Tanzenberg (Weggis LU) en consultant la fiche d’information figurant sur le site web du porteur de ce projet:
- IG Pro Kastanie / Verbundprojekt Kastanienhaine Zentralschweiz / Article du bulletin 45 (mars 2015)
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Contrôle d’efficacité et chronique des succès
Depuis sa création à l’occasion du 700e anniversaire de la Confédération, le Fonds Suisse pour le Paysage FSP a soutenu quelques 2500 projets. Une étude sur l’impact de ces soutiens récemment effectuée attribue une très bonne note au FSP. La plupart du temps, les actions encouragées portent leurs fruits à long terme. Le dernier Bulletin FSP (No 52) illustre ces conclusions par trois exemples phares concrétisés dans les cantons de Lucerne, de Vaud et des Grisons.
Quel est au juste l’impact du Fonds Suisse pour le Paysage FSP ? Qu’est-il advenu des projets soutenus il y a des années? Partant de ces questionnements, la commission nommée par le Conseil fédéral et présidée par l’ex-conseillère aux Etats zurichoise Verena Diener, a souhaité disposer d’une analyse systématique de l’impact des soutiens. Plus de 300 projets encouragés au cours de la deuxième décennie d’activité du FSP, soit de 2001 à 2010, ont été examinés.
Bonnes notes pour la démarche et ses effets
Le rapport d’évaluation final indique en conclusion que la plupart des projets soutenus durant cette période ont réussi à maintenir jusqu’à aujourd’hui leur bonne voire très bonne qualité ; et que les travaux d’entretien nécessaires sont assurés. Sans le soutien du FSP, la majeure partie de projets examinés n’auraient pas pu voir le jour. Cette analyse d’impact a en outre révélé que les contributions financières du FSP ont été un facteur déclenchant une cascade d’autres soutiens ; l’investissement initial en faveur des paysages ruraux traditionnels a ainsi été multiplié par 3 voire 3,5. Les intervenants ont estimé que la collaboration avec le FSP qui assure un suivi des projets de la conception à la réalisation finale en conseillant et contrôlant l’avancement des travaux, est peu compliquée, rapide et non bureaucratique. En outre, le Fonds a joué un rôle déterminant dans la recherche de fonds en contribuant à améliorer la qualité des projets.
Les projets soutenus ont suscité des réactions positives au sein de la population, auprès des exploitants agricoles, des propriétaires et des autorités communales. L’impact dans ces milieux s’est aussi traduit par une sensibilisation accrue au respect de la nature et du paysage. En plus de la valorisation les paysages ruraux traditionnels, effet visé prioritairement, plus de 90% des projets ont eu des retombées positives favorisant la biodiversité.
C’est avec satisfaction que la commission FSP a pris connaissance des conclusions de cette étude d’impact. Elle considère qu’il est de son devoir de maintenir, en collaboration avec les organismes responsables de projet, la qualité constatée tout en s’efforçant dans la mesure du possible, de l’améliorer. Il s’agira notamment d’examiner les demandes de soutien de manière rigoureuse tout en y répondant rapidement, de décider promptement d’allouer des contributions adéquates tout en s’assurant que le suivi, les conseils et les contrôles auxquels sont soumis les responsables de projets, sont assurés sans complication inutiles.
Trois succès sous la loupe
Les principaux résultats de l’étude d’impact des soutiens figurent sous forme de graphiques et de commentaires explicatifs dans le Bulletin du FSP n° 52 qui vient d’être publié. Intitulé «Contrôle d’efficacité et chronique des succès», ce périodique FSP, auquel il est possible de s’abonner gratuitement, présente trois projets phares:
- Sur les pentes de la commune de Soazza dans le Misox, région méridionale des Grisons, les châtaigneraies sont entretenues par des classes d’écoliers et des groupes de bénévoles. Ils peuvent être hébergés dans le centre didactique Nosal-Rolet rénové à cet effet.
- Depuis 2010, plus de douze kilomètres de murs en pierres sèches ont été rénovés dans le parc régional du Jura vaudois avec le soutien du FSP.
- Une série de projets Pro Natura lancés dans le Seetal lucernois ont été encouragés, permettant de créer des biotopes favorisant la biodiversité. En parallèle, les projets ont débouché sur la plantation d’arbres haute tige dans l’ensemble de ce canton.
L’analyse complète de l’impact des soutiens peut être commandée au secrétariat FSP. La commission FSP considère qu’il s’agit d’une contribution bien étayée au processus décisionnel en cours sur l’avenir du FSP, dont les bases légales arriveront à échéance en été 2021.
Bulletin No 52 (juillet 2018)
Kulturerbe2018 - Patrimoine2018 - Patrimonio2018
Vivre les particularités du patrimoine culturel dans le paysage : Pêche aux carpes
Pêche aux carpes dans l’étang "Eichmattweiher", Brittnau AG
L'événements a eu lieu le 6 octobre 2018. Pour en savoir plus, consultez la page en allemand.
Plus d'information Karpfen pur Natur

Image: Karpfenteich-Ausfischen am Äschweiher bei St. Urban
Vivre les particularités du patrimoine culturel dans le paysage : Les citernes d’Épiquerez
Inauguration de citernes en pierres sèches fraîchement restaurées
Dans le village d’Épiquerez dans le Jura, neuf citernes datant du 18ème siècle ont été conservées et, maintenant, restaurées. Elles sont disposées tout autour de la ferme « Au Clos des Citernes » et ont une profondeur de 6 à 8 m. La particularité de ces citernes est qu’elles conservent à peu près le même niveau d’eau tout au long de l’année. Elles sont alimentées par ce que l’on appelle des sources artésiennes. Aucune recherche sur l’origine de ces nappes phréatiques millénaires n’a encore été faite. Jusque dans les années 1970, les agriculteurs français voisins y venaient chercher de l’eau avec leurs chevaux et leurs chariots.
Les citernes font partie du patrimoine culturel jurassien mais étaient autrefois typiques du paysage culturel des fermes également dans d'autres endroits. Le Fonds Suisse pour le Paysage a contribué à hauteur de 33 000 francs au projet de restauration de l’Association pour la Préservation des Citernes d’Épiquerez. Le projet, dont le budget total est estimé à 122 500 francs, est cofinancé par le Canton et la Confédération (conservation des monuments historiques), Pro Patria ainsi que d’autres fondations.
Samedi 1er septembre 2018 a eu lieu l'inauguration de ces citernes. Le programme a été le suivant:
- Cérémonie officielle et discours, avec Victor Egger, membre de la Commission du Fonds Suisse pour le Paysage FSP;
- Animation musicale durant l'apéritif offert;
- Possibilité de se restaurer dès 12:30;
- Chasse au trésor pour les enfants dans l'après-midi;
- Visites guidées à 14:00 et à 15:00 par l'APCE.
Sous l’égide de l’Association pour la préservation des citernes d’Épiquerez (APCE), dans le cadre des Journées européennes du patrimoine 2018 et en collaboration avec l’Office de la culture du Canton du Jura et du Fonds Suisse pour le Paysage FSP à l’année européenne du patrimoine culturel 2018.

Connaître les particularités du patrimoine culturel dans le paysage : Grotti di Cama
Un élément unique du paysage local

Connaître les particularités du patrimoine culturel dans le paysage : murs en pierres sèches à 1910 A.S.L.
Un des chantiers de pierres sèches les plus hauts de Suisse: Schäfler AI

Connaître les particularités du patrimoine culturel dans le paysage: les jardins suspendus
Les jardins suspendus de la Valle Bavona TI
Connaître les particularités du patrimoine culturel dans le paysage: les prés inondés
"Prés inondés et patrimoine culturel européen"
Pour en savoir plus, consultez la page en allemand.

Kastanien der Westschweiz - Châtaigniers de Suisse romande - Castagni della Svizzera romanda
Le FSP au secours du châtaignier de Suisse occidentale
Menacés par des maladies et par le déclin économique de la production de châtaignes, les châtaigniers de Suisse romande nécessitaient de l’aide. Après beaucoup de difficultés, des arbres ont été récemment plantés dans toute la Romandie, grâce au soutien du Fonds Suisse pour le Paysage (FSP).
Depuis onze ans, le FSP soutient un projet dont l’objectif est la Réhabilitation paysagère du châtaignier de Suisse romande. Ce projet se voulait le complément de l’« Inventaire et sauvegarde du Châtaignier de Suisse occidentale » dont la réalisation est encouragée par l’Office fédéral de l’agriculture (OFAG) dans le cadre du « Plan d’action national (PAN) pour la sauvegarde des ressources phytogénétiques liées à l’Agriculture et à l’Alimentation ».
Châtaignier menacé
En 2007, les châtaigniers se trouvaient dans une situation difficile en Suisse romande. A cause de certaines maladies – l’encre et le chancre du châtaigne - et de la perte d’importance économique de la châtaigne, ces arbres n’étaient quasiment plus entretenus. Les variétés anciennes, ainsi que la diversité génétique de cette espèce étaient menacées. Avec une contribution de CHF 100’000.-, octroyée à fin 2007, le FSP voulait favoriser deux actions en particulier : la conservation in situ des châtaigniers les plus remarquables de Suisse occidentale (90’000.-), ainsi que la publication d’un document d’information sur le Châtaignier de Suisse occidentale (10’000.-).
Le porteur du projet est la société IN SITU VIVO Sàrl, dont le directeur est Yves Bischofberger : « Alors j’étais épaulé par le si regretté Roger Corbaz, véritable père spirituel de la sauvegarde et la conservation du patrimoine fruitier de Suisse romande », il raconte. « Ensemble on a conçu l’idée et le mode de réalisation ».

Des arbres plantés in situ
Après un début prometteur, la mise en œuvre du projet a été bloquée de 2010 à 2014 en raison de mesures sanitaires fédérales mises en place pour lutter contre le cynips, un insecte parasite attaquant les châtaigniers. Après plusieurs années d’attente, la situation s’est, toutefois, améliorée et le Fonds a accordé une prolongation du projet jusqu’à fin 2019. Cette décision a, déjà à ce jour, permis de réaliser de nombreuses plantations dans des régions qui n’avaient pas encore profité de l’initiative. « L’idée maîtresse du projet est de pérenniser les sujets les plus remarquables, seuls ou par petits groupes, aussi près que possible de leur site d’origine et non rassemblés dans un ou deux vergers de conservation », explique M. Bischofberger. « Ainsi les variétés ou écotypes particuliers replantés sont maintenus dans leur contexte paysager et historique », il rajoute.
Jusqu’à maintenant, environ 100 arbres ont été plantés, soit plus de la moitié de l’objectif global. Les plantations ont été effectuées dans différents cantons : Vaud et Genève d’abord, Valais, Neuchâtel et Berne ensuite. En outre, depuis 2015, de nombreux porte-greffes ont été installés dans divers sites, afin d’être greffés par la suite avec des rameaux greffons prélevés sur place. Grâce à cette action, des arbres au patrimoine génétique unique ou rare seront préservés de la disparition.

Un document pour sensibiliser et informer
Ce projet ne consiste pas seulement en la plantation d’arbres : la rédaction d’un document de vulgarisation est aussi prévue. La parution de cet opuscule surviendra après l’achèvement du projet. Prendra-t-il la forme d’une petite brochure, d’un petit livre ou d’un bel ouvrage richement commenté ou illustré ? « Cela dépendra surtout des éventuels soutiens que l’idée pourrait attirer à l’avenir », affirme M. Bischofberger. « Une chose est sûre », ajoute-t-il, « cette publication informera un large public sur les particularités biologiques, culturelles, historiques et paysagères du châtaignier de Suisse romande ».
En permettant la réalisation de ce double projet, le FSP aura contribué activement à la sauvegarde du châtaignier en Suisse romande : grâce à l’information diffusée sur les particularismes de cette espèce peu connue du public et, surtout, en autorisant la pérennisation de très nombreux sujets – et génomes – uniques (par greffage in situ ou en pépinière), on aura permis la multiplication de ce précieux patrimoine.
Bulletin 51 - Bollettino 51
Préserver le patrimoine culturel dans le paysage
Bulletin No 51 (décembre 2017)
Neues vom Siedlungsrand - Du nouveau sur les franges urbaines - Le ultime novità sul margine insediativo - Novitads da la periferia urbana
Paysages ruraux traditionnels de proximité – par exemple au Val de Ruz NE
Ces dernières années, le FSP a mené une réflexion poussée sur la façon dont il pourrait valoriser les franges urbaines. A cet effet, cinq projets pilotes ont été soutenus, dont l’un dans la commune de Val-de-Ruz (NE). Il s’agit là de mettre un frein au mitage du territoire et de mettre en valeur les liens entre villages en enrichissant le paysage.
Informations écrite et filmée
Lors d’une conférence de presse conjointe tenue le 25.4.2017, les responsables du projet Parc régional Chasseral et le FSP ont informé sur l’avancement du projet, les premières mesures réalisées et l’importance à donner au paysage culturel aux abords de villages.
Informations du FSP sur l’avancement du projet (en français)
Informations des responsables sur le projet en cours (en français)
Echos médiatiques (en français):
Article sur Arcinfo.ch (Achèvement du projet)
Descriptif du projet dans le Bulletin FSP N° 49 (mars 2017)
L’engagement du FSP en matière de franges urbaines
Le Bulletin FSP N° 49 intitulé «Paysage rural traditionnel de proximité» présente un article de fonds ainsi que de brèves nouvelles sur les projets pilotes soutenus. On peut commander gratuitement auprès du FSP la version papier ou télécharger ici la version numérisée (PDF):
Bulletin FSP N° 49 (mars 2017)
La Haute école zurichoise de sciences appliquées ZHAW a également traité le sujet des franges urbaines dans une de ses publications.
Continuer sur la publication ZHAW «Am Rand» (en allemand)
25 Jahre FLS / 25 ans du FSP / 25 anni del FSP / 25 onns dal FSC
« 25 ans du FSP »
Conférence et d'autres événements jubilaires
Conférence anniversaire
Séance spéciale du Jubilé: protéger, préserver, entretenir ou reconstituer des paysages ruraux traditionnels - communications sur l'engagement du FSP à ce jour et réflexion sur les questions d'actualité et les défis qui attendent le FSP.
Date: 26 septembre 2016
Lieu: Haute école technique HSR, Rapperswil SG - invité par l' ILF, institut pour le paysage et l'espace ouvert
Documents des médias
enregistrement de la conférence
Eröffnungsrede - Marc F. Suter, FLS-Präsident / enregistrement (incl. salutation, Hermann Mettler, recteur HSR et mot de bienvenue, Martin Klöti, Président du gouvernement du Canton de St-Gall, Landschaftsarchitekt HSR)
Abstract - "Landwirtschaft(spolitik) und Landschaftsqualität(sbeiträge)" - Myriam Charrolais, Cheffe de groupe, environnement/paysage, agridea / enregistrement
Abstract - "Zunehmender Waldeinwuchs und mögliche Gegenstrategien" - Peter Gresch, em. PD ETH Zürich, Experte betr. Waldeinwuchs im Kanton Wallis / enregistrement
Abstract - "Kulturlandschaft und die Herausforderung Biodiversität" - Christoph Küffer, Biologe, ehemals ETH Zürich, jetzt Professor HSR / enregistrement
Schlusswort - Verena Diener, FLS-Vizepräsidentin / enregistrement
Articles médias des évènements anniversaires
A l'occasion du jubilé de 25 ans du FSP plus de 40 évènements d'anniversaire avaient lieu en 2016 dans toute la Suisse.

Une brochure offre un choix d’articles de presse reflétant les principaux épisodes de cette année riche en évènements pour le FSP. Nous remercions chaleureusement toutes celles et ceux qui, à plus de 25 reprises, ont mis en valeur les réalisations du FSP, en s’engageant corps et âme en faveur des paysages traditionnels. Nous caressons tous l’espoir que le FSP pourra continuer à oeuvrer bien plus de 25 ans - en dépassant la limite actuelle fixée à 2021!
Des exemplaires imprimés peuvent être commandés au Secrétariat.

FLS-Leitung / Direction du FSP / Gestione del FSP / Direcziun dal FSC
Nouvelle présidente FSP et nouveaux membres de commission nommés par le Conseil fédéral
Verena Diener succède à Marc F. Suter à la présidence du Fonds Suisse pour le Paysage FSP
Verena Diener, ancienne conseillère nationale, aux États et d’État zurichoise, a été nommée par le Conseil fédéral à la tête du Fonds Suisse pour le Paysage FSP. Elle succède ainsi à Marc F. Suter qui doit quitter la Commission du FSP après 13 ans en raison de la limitation de durée du mandat. Les nouveaux membres de cet organe de direction de la Confédération de 13 personnes seront dès 2017 le biologiste lucernois Thomas Stirnimann et le Grison Hansjörg Hassler, agriculteur biologique, qui dans la foulée est également nommé vice-président du FSP.
Le Fonds Suisse pour le Paysage FSP a été créé en 1991 par le parlement à l’occasion du 700e anniversaire de la Confédération. Son but est de promouvoir des mesures visant à sauvegarder, entretenir ou reconstituer des paysages ruraux traditionnels. En tant qu’instrument de promotion de la Confédération indépendant de l’administration, le FSP a déjà soutenu plus de 2400 projets locaux ou régionaux dans l’ensemble du pays pour 142 millions de francs. La commission du FSP est composée de spécialistes de différents domaines, nommés par le Conseil fédéral. Elle décide seule de l’octroi de ses contributions financières.
Le bilan positif du président sortant, Marc F. Suter
Verena Diener est la troisième personne à présider le FSP en 25 ans d’existence. Eugen David, ancien conseiller national et aux États st-gallois, a assumé les douze premières années de présidence. L’avocat et ancien conseiller national Marc F. Suter (Tüscherz-Alfermée) lui a succédé en 2004. Grâce à son enthousiasme pour les beaux paysages, à son sens pratique, à son entregent et à ses décisions pleines de bon sens, il a été possible de convaincre le Conseil national et le Conseil des États de prolonger le mandat du FSP pour 10 ans (jusqu’à mi-2021) et d’octroyer pour la troisième fois un budget de 50 millions de francs. Sous la présidence de Marc F. Suter, le FSP aura alloué 70 millions de francs pour soutenir 1460 projets liés aux paysages. Il peut tirer un bilan plus que positif : le Fonds Suisse pour le Paysage est pour lui « une histoire à succès » et surtout « l’expression de l’amour de la patrie et de l’extrême diversité des paysages ruraux traditionnels de notre pays ».
Le choix de Verena Diener est un bon signe pour l’avenir du FSP
C’est donc l’actuelle vice-présidente Verena Diener qui, au 1er janvier 2017, prendra les rênes du FSP. La politicienne zurichoise siégeait déjà aux Chambres en 1991 lorsque le parlement s’est offert le FSP comme cadeau pour le 700e anniversaire de la Confédération. À l’époque, la conseillère nationale s’engageait déjà pour la sauvegarde des paysages menacés puisqu’elle était présidente du Rheinaubund. De 1995 à 2007, Verena Diener fut membre du gouvernement cantonal zurichois. Puis, dans la foulée, conseillère aux États jusqu’en 2015. Avec l’expérience d’une année à la vice-présidence du FSP, elle a pu se familiariser avec les méthodes de travail et voir comment le FSP soutient des projets sur le terrain. Elle se réjouit dans son nouveau rôle de présidente de « pouvoir prendre une part active à cet outil unique de financement, d’en influencer les orientations et de lui assurer un avenir sur le long terme ».
Deux nouveaux membres de la Commission FSP : Hansjörg Hassler et Thomas Stirnimann
Comme l’actuel président Marc F. Suter, un autre membre doit quitter la commission du FSP à fin 2016 pour cause de limitation de la durée de son mandat. Il s’agit de Joachim Kleiner, professeur d’aménagement paysager à la Haute École technique de Rapperswil. Membre de la commission du FSP depuis 2003, co-responsable de la campagne des allées et chef d’un groupe de travail sur les franges urbaines, il a accompagné de son expertise plus de 140 des projets soutenus et aura marqué le FSP de son empreinte au cours de ces dernières années.
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Le Conseil fédéral a nommé deux nouveaux membres de la commission du FSP dès début 2017 jusqu’à 2019, fin de la période de fonction en cours :
Hansjörg Hassler
de Donat (GR). Conseiller national grison de 1999 à 2015, il a été président de l'Association des paysans grisons et de la Société suisse d'économie alpestre, et également membre des comités du Groupement suisse pour les régions de montagne et de l'Union suisse des paysans. Il apporte toute son expérience de paysan de montagne. En tant que président du parc naturel régional Beverin, il connaît bien les travaux pour la préservation et le développement de la nature et du paysage.
Thomas Stirnimann
Emmenbrücke (LU). Il a étudié la biologie et obtenu son diplôme à l’EPF Zurich, avant de travailler, de 1986 à 1991, dans un bureau privé de spécialistes de l’environnement. Depuis 1991, il travaille comme spécialiste de la nature et des paysages au canton de Lucerne, et il est depuis 2011 suppléant du chef de l’Office pour la nature, la chasse et la pêche. Il est également directeur général adjoint de la Conférence des délégués à la protection de la nature et du paysage (CDPNP).